Au début de l’exploitation des mines de charbon industrielles, seuls les hommes descendaient dans la mine. Durant toute l’ère pré-industrielle, les chevaux ne sont utilisés qu’en surface. Tous les travaux au fond des galeries se faisaient à la seule force musculaire des hommes. Ainsi, les portage se faisaient à dos, le trainage et le roulage des wagonnets et des tonneaux à la force des bras. La machine à vapeur, pourtant déjà en service et importée en France vers 1800, ne peut pas être mise en œuvre dans l’environnement confiné des galeries. Les risques d’explosion à cause du grisou y sont trop importants.
Mais au début du 19e siècle, la demande en charbon augmente. Les compagnies minières décident alors d’avoir recours à la traction animal dans les puits. Le premier cheval de fond français est descendu dans les galeries en 1821 à Rive-de-Gier dans la Loire. Les mines du Nord descendent leurs premiers chevaux en 1847 à Anzin (cf. le puzzle de la fosse de Chauffour – Germinal – Episode 6).
Les chevaux mais aussi les poneys (notamment en Angleterre) deviennent des auxiliaires des mineurs en tirant les berlines (ou wagonnets). Pour éviter qu’ils ne s’asphyxient, les chevaux étaient descendus en position verticale. Avant leur descente, ils étaient entravés des quatre membres (pour éviter qu’ils ne se blessent), sanglés à un harnais solide ou suspendus dans un filet, puis descendus dans les galeries grâce à un câble en acier. Un bandeau était parfois placé sur leurs yeux pour éviter qu’ils n’aient peur.
Au début de l’utilisation des chevaux, ces-derniers, une fois en bas, étaient rarement remontés des galeries souterraines. L’opération de descente était tellement difficile et délicate, on évitait de la reproduire trop souvent pour limiter le stress aux chevaux. Un cheval de fond pouvait ainsi vivre de 10 à 20 ans au fond des mines. Certes, ils étaient bien traités par les mineurs, mais les rudes conditions de travail les exposaient, comme pour les hommes, à des blessures et de nombreux dangers.
En 1920, en France, chaque compagnie minière possédait environ 500 chevaux. En 1926, 10.000 chevaux travaillaient au fond des mines. A partir de 1936, avec les premiers congés payés, les chevaux des mines bénéficièrent aussi d’une semaine de vacances par an durant laquelle ils étaient mis au pré.
Petit à petit, les chevaux seront remplacés par des locomotives électriques dont l’usage se développe dès le début du 20e siècle.
C’est en 1969 que le dernier cheval des mines est remonté des galeries françaises. Le cheval n’y sera alors plus employé.
Pour en savoir plus sur les chevaux dans les mines, je vous invite à consulter la page wikipédia qui leur est dédiée : page wikipedia sur les chevaux des mines.
Le puzzle du jour représente la gravure de la descente d’un cheval. N’hésitez pas à changer la couleur du fond du plateau sur lequel le puzzle est réalisé pour augmenter le contraste avec les pièces.

Durant ce 9e épisode de Germinal – Emile Zola, la plupart des charbonniers grévistes cèdent à la pression et acceptent de redescendre dans la mine.
Cet épisode est le neuvième épisode du feuilleton radiophonique en 10 épisodes réalisé par Baptiste Guiton et adapté par Pauline Thimonnier pour France Culture. Retrouvez toutes les fictions de France culture ici.
Résumé : Après presque 3 mois de grèves, affamés, endeuillés, à la demande de la compagnie qui leur promet de faire des efforts et de renvoyer les ouvriers belges, la plupart des charbonniers grévistes décident de retourner à la mine. Au Voreux, Catherine a décidé de redescendre. Etienne, par amour et désespoir, la suit au fond du puit.
Caractéristiques du puzzle : 130 pièces avec rotation.